
Préface de Lucile Bernard
Le « bleu infini » nous emmène vers ces terres inexploitées, oubliées ou perdues, terres de rêve ou d’exil où respirent encore le silence, les chants d’éternité. Ici, la lumière danse avec les anges, le soleil rouge compte ses morts et ses oiseaux. Ici, tout est ramené à l’essentiel et le ciel tout entier tombe dans les yeux des mères aux visages de dunes et sur les paumes bleues des cavaliers masqués. C’est comme un grand souffle qui souffle sur le désert, le silence des dunes, qui nous emplit et nous laisse silencieux et aimant, à l’écoute des vibrations du monde."
Lucile Bernard.
Un soir d’éternité,
une intimité étrangère
surprend des conversations
qui se prolongent
jusqu’au silence.
La pensée élevée au rang de sable
défie l’espace.
Les maures de toujours
s’abreuvent d’un jour sans visage.
Témoins lumière
entre ici et l’ailleurs
entre le corps et le vocable
entre le corps et ses mots.
©Jamila Abitar